31 mai - Manifestation Action sociale et médicosocial

31 mai et 1er juin 2022 : Le compte n’y est toujours pas pour les salariés du social et du médicosocial.

Les Organisations Syndicales CGT Santé et Action Sociale et SUD Santé Sociaux appellent les salariés du sanitaire, du social et du médico-social à se mobiliser le 31 mai 2022, 11h30, porte de Bourgogne à Bordeaux.

*La CGT appelle également les salariés à débrayer dans les établissements et services girondins le 1er juin. Après le 15 mars, le 17 février, le 11 janvier 2022 et le 7 décembre 2021, les salariés du secteur social et médicosocial se retrouveront encore dans la rue le 31 mai 2022 pour protester contre le projet de convention collective unique et étendue de bas niveau et pour réclamer l’extension du Ségur à TOUS les salariés de la branche. Le Ségur n’est toujours pas attribué à toutes et tous Après les annonces Castex du 18 février dernier, 5 décrets d’application sont sortis en avril, permettant la transposition du Ségur dans la fonction publique hospitalière et territoriale.

Cette extension concerne la filière dite associative et exclut de fait une partie des agents du public. Dans le secteur privé associatif, cette extension était soumise à accord entre les organisations patronales (NEXEM et FEHAP) et les organisations syndicale( CGT, SUD, FO, CFDT). Les organisation patronales ont mis sur la table, le 2 mai dernier, un accord qui, lui aussi, concernait seulement la filière dite socioéducative. De fait, une grande partie des salariés (environ 1/3 sur tout la branche) auraient toujours été exclus : Agents de Service Intérieurs, Veilleurs de nuit, Secrétaires, Comptables, Maitresses de maison, Enseignants spécialisés, Agents techniques, Ouvriers logistiques, Assistants familiaux, Cuisiniers, Directeurs d’établissement et Directeurs Adjoints, Lingères, Secrétaires de direction, Agents de bureau, Documentalistes, Chauffeurs, Formateurs, Mandataires judiciaires, Agents d’entretien, etc. Face à ce mépris de classe, alors que la CFDT a apposé sa signature, CGT, SUD et FO ne l’auront pas fait. Par courrier en date du 24 mai, la CGT fondait son droit d’opposition sur trois point :

1. Le Ségur n’était pas élargi à l’ensemble des salariés ;

2. 183€, ce n’est rien comparé à ce que nous revendiquons comme augmentation de salaire au vue de la perte continue de pouvoir d’achat que nous subissons depuis plus de 20 ans ;

3. L’ancien ministre Véran s’était engagé sur une transposition de ce Ségur dans les grilles conventionnelles. Il n’en est rien.

Le Ségur est une indemnité que l’employeur peut stopper de verser à tout moment, faute de financement, et cela nous l’avons constaté dans plusieurs départements de France ! Les organisations patronales vont, comme en janvier dernier, emmètre au gouvernement une recommandation, allant dans le sens de ce que nous dénonçons. Le gouvernement, certainement, suivra, actera et décrètera. En conséquence, les oubliés précités seront donc exclus. Une grande partie d’entre eux étant de surcroît parmi les salariés les plus précaires, dont la classification en début de carrière est en deçà du SMIC ! Ce sont des dizaines de métiers que l’on exclut de cette extension et qu’on maintien dans la précarité. Oui, nous le répétons, c’est un mépris de classe !

La Convention Collective Unique et Etendue 500 millions d’euros ont été annoncés pour la mise en œuvre d’une Convention Collective Unique et Etendue (CCUE) qui prendrait donc le « relai » des conventions collectives existantes (66, 79, 51, CHRS). Ce n’est pas gage que les nouvelles garanties conventionnelles soient nivelées par le haut. La CCUE sera négociée à moyens constants de ce qui existe déjà. De fait, nombre d’entre nous perdrons des garanties actuelles. Les enjeux sont importants, car il s’agira de « lisser », sans les améliorer, les salaries, leur évolution, leur définition par des critères classants et donc instaurer une iniquité et des discriminations salariales. Il faudra revoir les congés annuels supplémentaires, flexibiliser l’organisation du travail. Les accords collectifs sur la prévoyance par exemple pourraient faire partie du lot. Lorsque l’on sait qu’en parallèle, la tarification à l’acte se met en place dans notre secteur, que les budgets alloués par les tarificateurs (Agences Régionales de Santé et Conseils Départementaux) n’augmentent pas ou parfois baissent (protection de l’enfance) alors qu’ils demandent à ce que soient tenus des objectifs de transformation et de résultats importants, alors on comprend que cette CCUE n’est pas pour le Gouvernement le moyen de la reconnaissance et de la revalorisation des salariés, mais bien un moyen d’économie globale sur ce qui coute le plus cher à financer : la masse salariale.

La CGT donne donc rendez-vous le 31 mai à 11h30, porte de Bourgogne, Bordeaux. Puis appelle à débrayer le 1er juin dans les établissements et services de Gironde. La CGT appelle d’ores et déjà à poursuivre le mouvement le 17 juin prochain, devant le CDEF, à l’occasion des assises nationales de la protection de l’enfance.

Nous revendiquons : - L’attribution du Ségur pour toutes et tous ; - Préalable à une augmentation des salaires au minimum égal à 400€ nets ; - Des négociations collectives loyales prenant comme base de discussion le meilleur de chaque convention collective ; - Des conditions de travail dignes des salariés pour un accompagnement digne des personnes que nous accueillons ; - La fin de la tarification à l’acte ; - Des financements pérennes en adéquation avec les besoins en salaires, moyens humains et matériels.

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